Question sur la formation avant les épreuves du jury

06/04/2022

Question écrite de Madame Stéphanie Cortisse, Députée, à Madame Caroline Désir, Ministre de l'Education, relative à la formation avant les épreuves du Jury

Mme Stéphanie Cortisse, Députée (MR).- Madame la Ministre, comme le renseigne le site internet enseignement.be, les Jurys de la Fédération Wallonie-Bruxelles forment une filière alternative pour accéder à un diplôme pour les étudiants qui ne trouvent pas leur place dans un parcours scolaire "classique", ou qui ont dû interrompre celui-ci. Ce système d'épreuves permet d'obtenir les diplômes nécessaires à la poursuite de la scolarité ou la recherche d'un emploi.

Il est encore précisé que le jury ne délivre pas de certificats de qualification ni d'accès à la profession (gestion de base) et que le jury n'organise aucun cours, mais uniquement les examens, le candidat au jury devant se former par lui-même, par exemple à l'aide de l'enseignement à distance.

Récemment, un membre d'un Jury pour les épreuves en électricité m'a fait part de la problématique suivante. Certaines formations proposées en ligne ne prépareraient pas du tout correctement les candidats au programme nécessaire pour réussir les épreuves du jury. Par exemple, récemment, tous les candidats s'étant formés via le site internet www.formationadistance.be/cours/electrotechnique/melectr, après avoir déboursé environ 500 EUR pour une vingtaine de leçons par vidéoconférence, auraient raté les épreuves du jury, alors que ce site allègue que "Notre formation à distance en électrotechnique a donc pour but de vous préparer à passer l'examen du Jury Central, organisé par l'état, qui vous permettra d'obtenir l'accès à la profession. (...) En quelques mois, vous aurez non seulement obtenu toutes les compétences nécessaires pour réussir l'examen du jury central, mais vous aurez avant tout appris un véritable métier".

Madame la Ministre, mes questions sont les suivantes :

Je vous remercie déjà pour vos réponses.

Mme Caroline Désir, Ministre de l'Education.- Madame la Députée, le jury auquel vous faites référence dans votre question et mentionné sur le site www.formationadistance.be/cours/electrotechnique/melectr est en réalité le jury central. Il donne accès à la profession et permet aux personnes qui ne possèdent ni le diplôme ad hoc, ni l'expérience professionnelle suffisante de passer un examen de connaissances en gestion et/ou un examen sur les compétences professionnelles les autorisant alors à créer leur entreprise.

Le jury central ne délivre pas de CESS et les jurys de l'enseignement secondaire ne délivrent pas, quant à eux, d'accès à la profession.

Il s'agit de deux jurys différents. En outre, le jury central n'est pas sous mon autorité, mais relève de prérogatives de la Région Wallonne.

Les missions de la Direction des jurys de l'enseignement secondaire, qui sont eux sous ma tutelle, sont définies à l'article 2 du décret du 27 octobre 2016 portant organisation des jurys de la Communauté française de l'enseignement secondaire ordinaire.

Les jurys de l'enseignement secondaire ne sont pas amenés à former les candidats et ils ne mettent pas à leur disposition de supports de formation.

Il n'existe pas de formations agréées par la Direction des jurys. La formation est laissée au libre au choix des candidats. Certains préparent ainsi leurs épreuves à distance via l'e-learning ou via d'autres formations en ligne ; d'autres sont inscrits dans des établissements scolaires publics ou privés ou encore se préparent de manière autodidacte.

Dans tous les cas, la Direction des jurys de l'enseignement secondaire insiste auprès d'eux pour qu'ils s'assurent que leur formation réponde aux exigences des programmes de référence de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Enfin, en termes de communication, la Direction des jurys les invite à s'inscrire à l'e-leaning (https://elearning.cfwb.be).

Le contrat d'administration prévoit, qu'en 2023, les matières proposées en e-learning devraient être en phase avec celles devant être maitrisées pour les examens des jurys grâce à un protocole de collaboration conclu entre le Service général du Numérique éducatif et la Direction générale de l'Enseignement obligatoire.