Question sur la maîtrise du français dans la formation initiale des enseignants

17/09/2020

Question écrite de Mme Stéphanie Cortisse, Députée, à Mme Valérie Glatigny, Ministre de l'Enseignement supérieur, relative au test diagnostique portant sur la maîtrise de la langue française au sein de la formation initiale des enseignants.

L'article 7 du Décret du 7 février 2019 définissant la formation initiale des enseignants prévoit que les établissements d'enseignement supérieur "poursuivent comme finalités et objectifs, dans le cadre de la formation des enseignants, l'acquisition des compétences suivantes : (...) 6° la maîtrise de la langue française pour enseigner et communiquer de manière optimale dans la langue d'enseignement dans les divers contextes et les différentes disciplines liés à la profession".

L'article 27 du Décret prévoit que "Les étudiants sont admis aux études du premier cycle de la formation directe à l'enseignement en vue de l'obtention du grade qui les sanctionne pour autant qu'ils justifient d'une attestation de participation effective à un test diagnostique portant sur la maîtrise de la langue française".

Suite à l'adoption de ce décret, l'Académie de Recherche et d'Enseignement Supérieur (ARES) a mis en place une Cellule d'appui chargée de mettre en œuvre l'accompagnement de la réforme auprès de l'ensemble des établissements et de coordonner les différents travaux en la matière.

Dans son rapport d'activités 2018-2019, l'ARES précise que la première mission de cette Cellule a été de mener une réflexion sur l'organisation du test diagnostique portant sur la maîtrise de la langue française. Il est précisé que les travaux à cet égard devaient aboutir au mois de janvier 2020.

Madame la Ministre, mes questions sont les suivantes : Où en sont les travaux de la Cellule d'appui de l'ARES à cet égard ? Ont-il abouti en janvier dernier comme prévu ? Quelles en sont les conclusions ? Quelles suites votre Gouvernement y a-t-il réservée ? Comment mesurer l'efficacité de ce test de diagnostique ?

Mme Valérie Glatigny, Ministre de l'Enseignement supérieur.- Le 14 février dernier, la cellule d'appui de l'ARES a transmis à mon cabinet la synthèse des réflexions menées par l'ARES au cours de ces six derniers mois au sujet de la mise en place du test diagnostique portant sur la maîtrise de la langue française prévue par le décret du 7 février 2019 définissant la formation initiale des enseignants. Les réflexions étaient issues de différentes consultations menées auprès de représentants des écoles supérieures des arts, des universités, des hautes écoles, des étudiants et des organisations syndicales.

Dans un premier temps, l'ARES fait état des effets non souhaités qui risqueraient de découler de l'organisation du test de maîtrise de la langue française telle que prévue par le décret du 7 février 2019.

Dans un deuxième temps, l'ARES me soumet toute une série de propositions d'amélioration qui ont rencontré l'approbation d'une partie du conseil d'administration de l'ARES, sans toutefois faire l'unanimité.

J'ai bien évidemment pris en compte la synthèse qui m'avait été communiquée pour élaborer l'avant-projet de décret modifiant le décret du 7 février 2019, qui est pour le moment soumis à la consultation (syndicats, fédérations de pouvoirs organisateurs, ARES), en tenant compte du fait qu'il n'y avait pas de réel consensus autour de ces propositions.

Concernant votre question relative à la mesure de l'efficacité de ce test diagnostique, il n'est pas encore possible d'apporter une réponse définitive à celle-ci, vu que les modalités et le statut de celui-ci ne sont pas encore définitivement arrêtés.