Question sur la place du numérique dans l'enseignement et les dossiers des enseignants

19/11/2019

Question orale à Mme Caroline Désir, Ministre de l'Éducation, sur la place du numérique dans l'enseignement et les dossiers des enseignants.

Mme Stéphanie Cortisse (MR).- Le numérique occupe une belle place dans la Déclaration de politique communautaire (DPC), de nombreuses propositions concernant le volet de l'enseignement. Le gouvernement s'engage notamment à renforcer les collaborations entre les Régions et à développer le numérique dans les écoles, propose d'ancrer les compétences numériques comme savoir à part entière et veillera à adapter les locaux à l'environnement numérique.

Il me revient cependant que la gestion des dossiers administratifs et leur transmission aux services de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont encore basées sur le courrier postal et sur la version papier. C'est notamment le cas pour les établissements scolaires de la filière libre.

L'encodage de l'ensemble des données administratives internes est réalisé au moyen du logiciel ProEco, mais la communication avec la Fédération Wallonie-Bruxelles se déroule toujours sous format papier. Ces procédures fastidieuses ralentissent le travail des écoles.

Madame la Ministre, confirmez-vous l'existence de ces procédés non numérisés? Qu'en est-il pour les autres filières? Une nouvelle version du logiciel ProEco visant à une globalisation numérique est-elle envisagée? Pourriez-vous donner davantage d'informations sur la nécessité de dématérialisation et de simplification administrative dans nos écoles?

Mme Caroline Désir, ministre de l'Éducation.- Actuellement, de nombreuses écoles des réseaux libre et officiel subventionné utilisent le logiciel ProEco pour assurer la gestion administrative des prestations de leurs enseignants. D'autres outils existent, comme la plate-forme Creos, mise à la disposition des écoles affiliées au Conseil de l'enseignement des communes et des provinces (CECP).

Je vous confirme aussi qu'il n'existe pas d'interface informatique permettant de basculer les informations recueillies par les pouvoirs organisateurs dans le logiciel utilisé par les services chargés d'assurer la paie des enseignants.

Comme vous le soulignez, la DPC mentionne la place importante que le numérique doit occuper à l'avenir et le Pacte pour un enseignement d'excellence fait du développement de projets informatiques l'un de ses axes prioritaires de simplification.

Parmi les avancées majeures et urgentes à réaliser en matière de simplification administrative, la dématérialisation des dossiers des membres du personnel de l'enseignement et la simplification du processus de paie au sens large, depuis l'encodage des dossiers dans le système jusqu'au versement du salaire, font l'objet d'un processus dont l'administration générale de l'enseignement (AGE) ne peut faire l'économie. Lorsque ce n'est pas le cas, les difficultés apparaissent.

Actuellement, l'Entreprise publique des technologies nouvelles de l'information et de la communication (ETNIC) et l'AGE travaillent à l'élaboration des interfaces «SENS FLUX/école» et «DESI Écoles», développées au sein d'un vaste projet de dématérialisation des dossiers des membres du personnel et de simplification du processus de paie au sens large. Son objectif est triple: alléger la charge de travail des agents fixateurs et liquidateurs de traitement; offrir un meilleur service aux membres du personnel et alléger la charge de travail des chefs d'établissement.

Les travaux d'élaboration de ces interfaces en sont encore au stade de l'analyse des besoins et la phase de développement devrait démarrer prochainement. Au terme de ce projet, l'objectif est que les données relatives aux membres du personnel, données que les chefs d'établissement encodent dans un programme qui leur est propre, soient chargées automatiquement ou récupérées informatiquement, ce qui entraînerait moins de manipulations et donc moins d'erreurs, ainsi qu'une rapidité de traitement de l'information.

Ces projets ont été lancés par les services de l'AGE et devraient être intégrés au chantier 17 du Pacte pour un enseignement d'excellence, chantier portant sur la simplification administrative.

Mme Stéphanie Cortisse (MR).- Davantage de dématérialisation est effectivement plus que souhaitable à l'heure actuelle. Nombreux sont les services administratifs des écoles qui aspirent à plus de facilité dans ce domaine. Je suis heureuse que vous empruntiez cette direction et que les projets soient actuellement sur les rails.