Question sur le bilan de l'opération 2023 "Plaisir d'Apprendre"

06/11/2023

Question orale de Mme Stéphanie Cortisse, Députée, à Mr Pierre-Yves Jeholet, Ministre-Président, à propos du bilan de l'édition 2023 de l'opération «"Plaisir d'apprendre"

Mme Stéphanie Cortisse (MR). – Monsieur le Ministre-Président, vous connaissez mon grand intérêt pour l'opération «Plaisir d'apprendre», lancée à votre initiative en 2021 afin d'offrir des remédiations scolaires et de recréer du lien social à travers des activités sportives et culturelles. Cette opération s'adresse aux élèves de la sixième année de l'enseignement primaire à la cinquième année de l'enseignement secondaire.

En concertation avec le Gouvernement, vous avez décidé de renouveler l'expérience en 2022, puis en 2023.

Cette année, vous avez permis aux communes d'organiser l'opération durant les vacances de printemps et/ou les vacances d'été, en partenariat avec des acteurs locaux et des étudiants.

Lors de l'édition 2021, 56 communes avaient participé à l'opération. En 2022, elles étaient 61, soit près d'un quart des communes de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Votre objectif était de parvenir à une participation encore plus importante pour l'édition 2023.

Puisque les rapports d'activité étaient attendus le 31 octobre, je voudrais dresser le bilan de cette édition 2023 avec vous.

Combien de communes ont participé à l'édition 2023 de l'opération? Certaines d'entre elles se sont-elles regroupées pour l'organiser? Combien de communes l'ont organisée durant les vacances de printemps plutôt que durant celles d'été? Certaines sessions de congés scolaires ont-elles eu plus de succès que d'autres? Combien d'élèves ont participé à l'opération? Quel était le budget total de cette édition?

Envisagez-vous de pérenniser l'opération pour en faire un dispositif structurel? À défaut, avez-vous dégagé un budget lors du dernier conclave budgétaire pour renouveler l'opération en 2024?

M. Pierre-Yves Jeholet, Ministre-Président. – Madame la Députée, l'opération «Plaisir d'apprendre», qui en est à sa troisième édition, vise l'organisation d'activités de remédiation et de soutien scolaire par les communes, couplées à des activités culturelles et sportives. Cette opération est destinée à des enfants scolarisés entre la sixième année de l'enseignement primaire et la cinquième année de l'enseignement secondaire.

Comme lors de l'édition 2022, les communes participantes pouvaient organiser leurs activités durant les vacances de printemps et d'été. Par ailleurs, elles devaient remettre un dossier justificatif le 30 octobre au plus tard. Ce rapport devait comprendre a minima les activités réalisées, le nombre de participants, le nombre d'étudiants engagés et leur rémunération moyenne, les associations partenaires, le coût détaillé et le coût total de l'opération et, enfin, l'évaluation de l'opération «Plaisir d'apprendre». Étant donné que l'échéance était fixée au 30 octobre, les dossiers justificatifs doivent encore faire l'objet d'une analyse. Vous comprendrez donc aisément que je ne dispose que de données partielles à ce stade. Par conséquent, je ne suis pas en mesure de vous communiquer l'ensemble des chiffres de cette édition.

Cependant, sur la base des informations communiquées par mon administration, je peux vous dire que 61 communes s'étaient inscrites à l'opération. C'est un taux de participation stable par rapport à l'édition précédente. Une dizaine de communes n'ont pas réitéré leur participation, tandis que d'autres sont entrées dans le dispositif. Si je me réjouis que de nouvelles communes aient pris part à l'opération «Plaisir d'apprendre», je demanderai à mon administration d'analyser les causes de la décision de non-reconduction de certaines communes. Par ailleurs, sur 41 rapports analysés, il apparaît que seules quatre communes ont organisé une semaine de remédiation au printemps. Trois d'entre elles ont également organisé une session durant l'été. Ces 41 communes ont accueilli pas moins de 1 251 élèves encadrés par 153 étudiants et 91 professeurs. Le montant total justifié à ce stade avoisine 160 000 euros.

La stabilité des chiffres au travers des différentes éditions traduit la pertinence du dispositif, dont les communes participantes saluent unanimement les effets positifs des activités organisées sur les enfants ayant pris part à l'opération.

Enfin, concernant l'intégration structurelle de l'opération «Plaisir d'apprendre» à nos systèmes éducatifs, je suis personnellement convaincu de l'utilité d'organiser des écoles d'été pour le développement des enfants. Lors d'une plus longue période de vacances, il me semble effectivement opportun de stimuler les apprentissages acquis lors de la précédente année scolaire, même de manière ludique. Cela permet à l'enfant de rester éveillé et curieux et, surtout, d'éviter les oublis à l'aube de la rentrée scolaire suivante. Je suis aussi convaincu de l'utilité d'offrir de réelles périodes de repos aux enfants comme le prévoient les nouveaux rythmes scolaires. Il m'apparaît dès lors indispensable de concilier ces deux objectifs. C'est ce que vise l'opération «Plaisir d'apprendre», en prévoyant, d'une part, des activités de remédiation et, d'autre part, des activités culturelles et sportives.

J'envisage donc bien de réitérer l'opération en 2024.

Mme Stéphanie Cortisse (MR). – Monsieur le Ministre-Président, j'ai vu comment se déroulait cette opération dans ma ville, à Verviers. Comme chaque année, ce fut une très belle réussite. Je ne peux que partager le vif intérêt que j'ai constaté sur le terrain et j'espère voir ce type d'opérations se répéter. J'espère aussi que d'autres communes rejoindront l'initiative, même si elles sont déjà nombreuses.

Reste à savoir pourquoi quelques communes ont quitté l'opération. Il serait intéressant d'avoir leur retour d'expérience, car le dispositif mérite peut-être d'être amélioré.

À mon sens, il devrait être pérennisé. Je suis ravie de savoir que l'opération sera répétée l'année prochaine.