Question sur le Certificat en Didactique Philosophie et Citoyenneté
Question écrite de Mme Stéphanie Cortisse, Députée, à Madame Valérie Glatigny, Ministre de l'enseignement supérieur, relative au certificat en didactique de la philosophie et de la citoyenneté
Mme Stéphanie Cortisse, Députée (MR).- Membre effective de la Commission de l’Éducation, je participe également au groupe de travail "portant sur le cours d'Éducation à la Philosophie et à la Citoyenneté (DPC)" qui vient tout récemment d'être mis sur pied au sein de notre assemblée parlementaire.
Ces travaux s'inscrivent dans la continuité d'un précédent groupe de travail qui avait produit, sous la précédente mandature, un rapport daté du 7 juin 2018. Ils répondent par ailleurs à la volonté affichée par le Gouvernement dans la Déclaration de Politique Communautaire (DPC) de "Charger un groupe de travail spécifique au sein du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles d'examiner l'extension à deux heures de l'éducation à la philosophie et à la citoyenneté pour l'ensemble des élèves de l'enseignement obligatoire".
Lors d'une réunion préparatoire en juin dernier, les parlementaires membres de ce groupe de travail se sont mis d'accord pour adresser une série de questions à la Ministre de l'Éducation, en vue d'obtenir une actualisation des données avant la rentrée parlementaire. Parmi ces questions figurent notamment "le nombre d'enseignants qui ont reçu le Certificat en didactique de la philosophie et de la citoyenneté" ou encore "les statistiques sur les cinq dernières années des personnes sortant de l'enseignement supérieur avec les qualifications requises pour donner les cours d'éducation à la philosophie et à la citoyenneté". Je n'y reviendrai pas, car la Ministre de l'Education devrait nous donner les informations nécessaires à cet égard.
Je me permets toutefois de m'adresser également à vous car j'ai pu entre-temps prendre connaissance du rapport d'activités 2018-2019 de l'Académie de Recherche et d'Enseignement Supérieur (ARES), qui consacre un point sur le Certificat en didactique de la philosophie et de la citoyenneté.
Il est rappelé que ce certificat a été mis en place en 2017 et est organisé dans plus de 30 lieux de formations répartis sur l'ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles entre 6 universités, 12 hautes écoles et 6 établissements de promotion sociale.
L'ARES précise qu'après deux années de fonctionnement, elle a pu "faire le point sur l'organisation de cette formation en évaluant sa mise en oeuvre au regard des balises fixées en 2017 et en formulant des questions à relayer au Gouvernement". Elle ajoute que "Certaines de ces questions appellent des réponses urgentes, notamment en ce qui concerne les conditions d'accès au certificat", sans donner la moindre autre précision.
Madame la Ministre, en vue d'avoir
l'information la plus complète possible dans le cadre des travaux menés au sein
du groupe de travail sur l'Éducation à la Philosophie et à la Citoyenneté, mes
questions à ce sujet sont les suivantes :
Quelles étaient
les questions posées par l'ARES et "nécessitant
des réponses urgentes" ? Quelles réponses y ont-elles été apportées, par
votre prédécesseur ou par vous-même ?
En quoi consiste la problématique soulevée par l'ARES concernant les conditions d'accès au certificat ? Cette problématique a-t-elle été résolue ? Si oui, comment ? Si non, pour quelles raisons ?
Je vous remercie pour vos réponses.
Mme Valérie Glatigny, Ministre de l'Enseignement Supérieur.- En date du 18 février 2019, le groupe de travail mis en place par l'ARES a adressé deux demandes aux Ministres ayant l'enseignement dans leurs compétences.
Le Groupe de travail souhaitait ouvrir l'accès au certificat au personnel dispensant les cours de philosophie et citoyenneté, et titulaire du titre requis, autre que les professeurs de morale et de religion. La Ministre Schyns avait marqué son accord sur cette proposition, moyennant des balises et a proposé en outre d'étendre l'accès aux porteurs d'un titre suffisant.
Le Groupe de travail a également demandé qu'une réflexion soit menée par la Commission interréseaux des titres de capacité (CITICAP) en ce qui concerne une réduction du nombre de titres requis pour le degré inférieur. La Ministre Schyns n'était pas favorable à cette proposition.
La problématique des conditions d'accès au certificat présente deux aspects :
- le Groupe de travail a attiré mon attention ainsi que celle de la Ministre Désir sur les difficultés rencontrées par les Hautes Ecoles pour effectuer la vérification des conditions d'accès. Leur proposition consiste à ce que ce soit l'Administration générale de l'Enseignement qui procède à cette vérification ;
- le Groupe de travail a également suggéré d'élargir les possibilités d'inscription au certificat, aux titulaires d'une licence ou d'un master en philosophie, qui ne remplissent pas les conditions d'ancienneté requises et d'alléger le critère d'ancienneté requis pour les enseignants de religion ou de morale non confessionnelle.
Mon Cabinet examine actuellement ces demandes. Dès lors qu'elles mobilisent toutefois de manière étroite mes compétences ainsi que celles de ma collègue Caroline Désir, des contacts seront pris avec le cabinet Désir afin d'agir en parfaite collaboration.