Question sur le renforcement de la pratique sportive à l'école

Question écrite de Madame Stéphanie CORTISSE, Députée, à Madame Caroline DESIR, Ministre de l’Éducation, relative au renforcement de la pratique sportive à l'école.

Mme Stéphanie Cortisse, Députée.- Madame la Ministre, dans son Chapitre 14 consacré au "Sport", la Déclaration de Politique Communautaire (DPC) prévoit que votre Gouvernement entend "Encourager le développement du sport à l'école" et "Donner le goût du sport aux élèves pendant la scolarité en proposant un aperçu de l'éventail des différents sports".

J'estime que le renforcement de la pratique sportive à l'école est primordial car, comme le précise à juste titre la feuille de route de votre Gouvernement, "La pratique du sport est bénéfique pour la santé physique et mentale, le développement personnel et pour la cohésion sociale".

Je vous rejoins lorsque vous précisiez en Commission du 11 février dernier que "La pratique sportive est un outil d'apprentissage et d'intégration privilégié. Elle porte en elle les valeurs de respect, de tolérance et d'effort. Elle représente un atout pour l'égalité des chances et la formation citoyenne des enfants, surtout des plus petits".

C'est la raison pour laquelle je viens vers vous sur le sujet avec deux propositions.

Ma première proposition consiste à consacrer une partie des "jours blancs", des heures de fourche, des heures de temps de midi et des heures d'absence d'un professeur, à des activités sportives variées, en collaboration avec des acteurs extérieurs à l'école, sans se limiter ainsi aux cours d'éducation physique à proprement parler.

Concernant les "jours blancs", je parle bien ici des journées qui suivent les examens dans le secondaire, durant lesquelles les professeurs délibèrent tandis que les cours sont suspendus, dans l'attente de la remise des résultats. Durant ces journées, les élèves mineurs dont les parents ou la personne investie de l'autorité parentale le souhaitent, ainsi que les élèves majeurs qui le désirent, doivent être accueillis au sein de l'établissement et bénéficier d'un encadrement éducatif ou pédagogique.

En réponse à une interpellation formulée par ma collègue Joëlle Maison le 28 janvier dernier portant non pas sur la question des activités sportives, mais bien des activités culturelles (qui sont tout aussi importantes), vous indiquiez que, bien que les activités organisées durant les "jours blancs" ne peuvent être imposées aux écoles, la publication d'une circulaire reprenant les animations élaborées par des associations reconnues par la Fédération Wallonie-Bruxelles ou les Régions était pertinente, dans la mesure où ces activités "doivent poursuivre des missions pédagogiques en lien avec l'éducation à la citoyenneté, le sport et les loisirs ou encore la sensibilisation au respect de l'environnement et au développement durable."

Madame la Ministre, mes questions à cet égard sont les suivantes. Ne pourriez-vous pas encourager, notamment via une telle circulaire, l'organisation d'activités sportives durant les jours blancs ? De telles activités ne pourraient-elles pas être étendues à certaines heures de fourche, de temps de midi ou d'absence d'un professeur, en sus des cours d'éducation physique à proprement parler ?

Ma seconde proposition consiste à encourager la compétition sportive interscolaire.

La présence même de la compétition intègre en effet la volonté, l'enthousiasme, l'engouement, l'envie de se dépasser et de réaliser une performance, quel que soit le niveau. De plus, la compétition interscolaire renforce le sentiment de fierté et d'appartenance à son établissement scolaire.

En Commissions des 11 février et 3 mars derniers, vous précisiez que dans le but d'encadrer et coordonner le lancement de différents projets sportifs liés au monde scolaire, l'Administration Générale de l'Enseignement (AGE) et l'Administration Générale du Sport (AGS) ont signé un Protocole de collaboration le 9 février 2018.

Vous ajoutiez que dans ce cadre, deux groupes de travail ont été installés : "Le premier planche sur l'ouverture des infrastructures scolaires aux clubs sportifs et envisage la possibilité d'aménagement de ces bâtiments, afin de les rendre plus accessibles aux clubs. Le second travaille sur un label «école sportive» et vise à revaloriser l'éducation physique et le sport au sein même de l'établissement".

Madame la Ministre, mes questions à cet égard sont les suivantes : Avez-vous connaissance du nombre d'établissements scolaires qui pratiquent des compétitions interscolaires en FWB ? De telles compétitions s'organisent-elles parfois entre différents réseaux d'enseignement ? Envisageriez-vous avec votre administration d'encourager de telles pratiques ? Dans l'affirmative, de quelle manière ? Les compétences interscolaires font-elles parties de la réflexion du deuxième groupe de travail précité, mis en place par l'AGE et l'AGS ? En tant que Ministre de l'éducation, avez-vous des contacts réguliers avec les différentes fédérations sportives scolaires en vue de concerter des lignes de sensibilisation et d'action communes ? Avez-vous déjà envisagé avec elles des actions ou projets en interréseaux ?

En ce qui concerne vos questions, compte tenu de la crise sanitaire que nous vivons actuellement, mon Administration n'a, malheureusement, pas pu lancer des partenariats avec l'Administration générale du Sport.

Pour votre bonne information, la question des « jours blancs » développée dans la circulaire 7158, émise le 27 mai 2019. Le sport, tout comme la sensibilisation à l'environnement et au développement durable, à la citoyenneté, ou encore la découverte culturelle, est l'une des activités envisagées.

Pour l'organisation d'activités sportives durant certaines heures de fourche, temps de midi ou durant des absences de professeur, cela relève de l'organisation propre à chaque établissement scolaire. Cependant, il me semble que cette organisation peut être extrêmement lourde pour certaines écoles, en fonction de leur capacité à trouver l'encadrement requis ou de l'état de leurs infrastructures.

En ce qui concerne les compétitions interscolaires et les contacts avec les fédérations sportives, ceux-ci relèvent des compétences de ma collègue, Madame Valérie GLATIGNY. Celle-ci pourra vous répondre de manière plus précise.