Question sur le soutien aux écoles dans les coûts liés à la crise énergétique
Question orale de Mme Stéphanie Cortisse, députée (MR), à Mme Caroline Désir, Ministre de l'Éducation, à propos du soutien aux écoles dans les coûts liés à la crise énergétique
Mme Stéphanie Cortisse (MR). – Dans le cadre des derniers débats budgétaires, mon groupe a salué la réactivité du gouvernement qui a pris ses responsabilités face à la crise énergétique et à ses impacts sur les différents secteurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles, notamment sur les écoles. Un budget supplémentaire de 150 millions d'euros a ainsi été dégagé pour 2022 (65 millions d'euros) et 2023 (85 millions d'euros) en vue de soutenir l'ensemble des secteurs de la Fédération. De ce budget, 50 millions d'euros sont octroyés aux écoles de l'enseignement obligatoire, aux centres d'éducation et de formation en alternance (CEFA), aux internats, aux centres de dépaysement et de plein air (CDPA) et aux centres PMS.
Chaque école reçoit un montant
forfaitaire issu d'un budget total de 25 millions d'euros. Si le forfait ne
s'avère pas suffisant dans certaines écoles, il existe également une «enveloppe
de veille», dont le montant de 25 millions d'euros peut être attribué en
complément, sous forme d'avances de trésorerie remboursables. Qu'il s'agisse de
réserves budgétaires ou de types de contrat d'énergie, la situation est en
effet fort variée d'un établissement scolaire et d'un PO à un autre.
Madame la Ministre, les montants
forfaitaires ont-ils été distribués à toutes les écoles sous la forme d'une
augmentation de 3 % des dotations et subventions de fonctionnement? Les écoles,
CEFA, internats, CDPA et centres PMS ont-ils sollicité une intervention
complémentaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, sur la base de l'enveloppe
susmentionnée? Dans l'affirmative, combien d'établissements et pour quel
montant total? Estimez-vous que cette «enveloppe de veille» de 25 millions
d'euros est suffisante? Endéans quel délai les établissements devront-ils
rembourser les avances perçues?
Mme Caroline Désir, Ministre
de l'Éducation. – Les compléments de dotation et de subvention de
fonctionnement correspondant à une augmentation de 3 % calculés pour 2022 ont
bel et bien été octroyés.
Le nombre de demandes déposées
dans le cadre du mécanisme de veille est jusqu'à présent assez faible. Cette
situation s'explique d'une part par l'octroi des compléments et, d'autre part,
par la baisse actuelle des coûts de l'énergie.
À ce jour, 15 établissements
issus de six PO différents ont demandé une avance de trésorerie pour un montant
total de 234 615,17 euros. Comme le prévoit le décret, les demandes d'avance
doivent être introduites auprès des services du gouvernement pour le 30 juin
2023 au plus tard et les documents justificatifs doivent parvenir le 31
décembre 2023 au plus tard. À partir du 1er janvier 2024, l'avance de
trésorerie peut être convertie, en tout ou en partie, en dotation ou
subvention, moyennant le respect des conditions cumulatives prévues dans le
décret. Le délai de remboursement pour la partie de l'avance non convertie en
dotation ou subvention est de trois ans, à dater de l'octroi de l'avance. Le
remboursement doit s'effectuer en trois versements maximum au Fonds Écureuil.
Les modalités de remboursement des avances de trésorerie sont notifiées aux
bénéficiaires par les services de l'administration qui ont procédé à
l'instruction de ces avances.
Mme Stéphanie Cortisse (MR). –
Si seules 15 écoles ont fait appel au mécanisme de veille jusqu'à présent, nous
sommes en droit de penser que l'augmentation de la dotation ou subvention a un
effet positif. Je vous réinterrogerai après le 30 juin pour dresser le bilan de
cette mesure de soutien aux écoles face aux coûts liés à la crise énergétique.